Janvier 2009 -

Le groupe des "Unitaires" pour une bataille acharnée en faveur d'une autre Europe

Il est évident que déplacer un Conseil national à quelques jours de sa tenue, en l'avançant, en le mettant un jour de semaine et sur une demi-journée au lieu de deux n'est pas de nature à favoriser la participation du plus grand nombre de ses membres. Ainsi, au moment du vote pour désigner le nouvel exécutif national du PCF, il y a eu 148 votants sur 233 membres. La liste proposée par Marie-George Buffet a obtenu 88 voix, soit 59 % des exprimés et 37 % des membres de l'instance nationale souveraine entre deux congrès. Jamais depuis 1920 un exécutif n'a été aussi mal élu que celui-ci.

Les "Unitaires" du Conseil national sont intervenus, d'abord concernant la conception de la direction et contre la proposition de re-création d'un secrétariat national - appelé "coordination nationale". Le fait que cette instance soit à 80 % masculine ne manque de choquer. D'autre part, rajouter à la direction nationale un étage supplémentaire est une mauvaise solution au vrai problème des modes de travail et de décisions, sur lesquels le débat n'a pas eu lieu. Sur la lancée des motivations que nous avons énoncées lors du dépôt de la liste pour une alternative communiste, nous avons opposé à l'idée d'une direction homogène celle d'une direction pluraliste à tous les niveaux.

D'autres "Unitaires" sont intervenus sur l'enjeu des élections européennes, pour demander que des initiatives soient prises en vue de mettre en oeuvre l'orientation unitaire adoptées par le Conseil national d'octobre dernier et confirmée par le Congrès. Nous redoutons en effet que tarder ou tergiverser en la matière pénalise fortement la dynamique politique nécessaire, au profit d'un tête à tête avec le seul Parti de gauche. Dans tous les cadres où nous sommes présents, nous déployons toute notre énergie afin qu'il en soit autrement, convaincus qu'il est possible de soulever des montagnes en construisant une alchimie entre forces politiques, sociales et citoyens, pour aller ensemble de la rue aux urnes. La seule question qui vaille, en la matière, n'est-elle pas de prolonger le non de gauche au TCE et les mouvements actuels - dont la journée du 29 janvier - par une bataille acharnée pour une autre Europe ?