Septembre 2008 - Une fausse "base commune" sans rapport avec la gravité de la situation

Déclaration des "Communistes Unitaires" du Conseil national du PCF*

Le texte proposé au Conseil national pour préparer le Congrès est en quelque sorte une provocation. Alors qu'il est partout attendu un sursaut, des idées neuves, il reproduit en plus banal les schémas anciens. Pire, la réflexion recule par rapport aux innovations des années 90-2000.

C'est un retour au Parti des années 80, la force politique en moins. Nous nous sommes exprimés à de nombreuses occasions, sous différentes formes et nous ne retrouvons à aucun moment ce que nous portons dans ce texte abusivement appelé "base commune". Comme Pierre Laurent le dit dans son rapport, certaines options sont d'ores et déjà écartées., contrairement aux décisions de l'Assemblée générale de Décembre dernier. Ce congrès-là n'est pas le nôtre.

Par un simulacre de démocratie, il est proposé aux options alternatives d'exposer leur point de vue en 10 minutes et sans débat. C'est un peu tard pour prendre en compte la diversité de notre Parti. Il semble que la gravité de la situation ne soit pas perçue. A moins que plus simplement ne soit fait le choix de maintenir, faute de mieux, un petit parti qui pour survivre aurait besoin de quelques élus négociés avec le PS. Cette mise sous tutelle pour faire vivre un appareil est bel et bien une liquidation du PCF. Nous ne sommes pas devenus communistes pour cela.

Nous exposerons nos analyses et nos propositions pour continuer de faire vivre l'idée communiste dans le cadre d'une gauche qui renoue avec l'esprit d'alternative.

* Cette déclaration a été faite vendredi 5, après le rapport et le débat sur l'Europe, le rapport concernant le projet de base commune et les interventions d'autres sensibilités qui ont suivi.