Juin 2008 -

Juin 2008 - Généralisation de la critique

La réunion du Conseil national du PCF des 25 et 26 juin a été marquée par la généralisation de la critique des propositions du noyau dirigeant, aboutissant à une réécriture de l'ordre du jour proposé pour son 34ème Congrès, prévu en décembre 2008. Il était devenu clair qu'une majorité des présents allait voter contre le texte initialement prévu, d'autant plus que plusieurs intervenants avaient demandé un vote à bulletin secret.

Si la convocation du Congrès finalement adoptée par 70 voix contre 32 (et 5 abstentions) est significativement différente de la première version, elle reste confuse sur la méthodologie du Congrès et librement "interprétable". Le refus d'inclure un amendement précisant que les différentes options possibles seront formulées à égalité dans la base commune de discussion est à ce titre terriblement éloquent, injustifiable.

Le vote pour désigner les membres de la commission chargée de rédiger le projet de base commune (68 pour, 40 contre et 6 abstentions) et celui pour désigner les membres de la commission sur les candidatures en vue de la prochaine direction (63 pour, 46 contre, 5 abstentions) ont, eux aussi, montré l'ampleur de la crise de confiance.

Durant ce Conseil national, nous avons plaidé pour que le Congrès porte sur le choix essentiel entre "adaptation" et "révolution", c'est-à-dire entre l'option de s'inscrire dans la continuité des efforts de novation accompli depuis 30 ans (en améliorant l'outil existant) et l'option de transformation, à partir du constat que la crise actuelle du PCF est de nature structurelle et qu'elle appelle une transformation radicale.

On terminera sur l'idée que le traitement réservé par l'Humanité à ce Conseil national - d'une partialité confinant à la mauvaise foi, et pas seulement concernant les communistes unitaires - devrait préoccuper tous ses lecteurs car il dessert la confrontation d'idées si nécessaire dans la période de crise que nous connaissons.