Le Conseil national du 4 décembre devait faire le point de la première phase de débat sur la préparation du Congrès de 2008 et rédiger un projet de mandat soumis à l'AG des 8 et 9 décembre prochains. Comme un leitmotiv, plusieurs membres du CN ainsi que Marie George Buffet sont revenus sur l'idée d'attachement au PCF exprimée par les communistes et le refus de l'auto dissolution. Seuls les raisonnements les plus simplistes peuvent s'inscrire dans ce choix binaire. A quoi sommes nous attachés? Aux 1.93% de la candidature communiste à l'élection de 2007 ? Au bilan globalement positif? Au centralisme démocratique? Aux exclusions? A l'étatisme? Au productivisme? Au siège place du Colonel Fabien ?
Les communistes qui se sont engagés dans la résistance, dans le Front Populaire, dans les luttes anti-coloniales, dans le mouvement social de 1995 etc. l'ont-ils fait par attachement au Parti Communiste Français, ou parce que, communistes, ils pensaient que ces luttes étaient justes?
Et si nous creusions l'hypothèse selon laquelle poursuivre l'engagement de milliers de communistes qui ont milité, qui militent ou qui se sont écartés pour de multiples raisons nécessite de dépasser la forme qu'a pris en 1920 l'organisation communiste?
Combien de militants du PCF aujourd'hui continuent de penser que ce parti peut redevenir un grand parti?

Le projet de mandat a le mérite d'inscrire à plusieurs reprises qu'aucune hypothèse ne doit être exclue à cette étape du débat. Mais dans le même temps il en privilégie une.
L'enjeu de l'AG c'est de garder toutes les hypothèses possibles et de les mettre en débat à égalité.